Depuis son invention en Chine par un certain Hon Lik, au début des années 2000, la cigarette électronique fait débat au gré des nouvelles trouvailles de la communauté scientifique. Ce générateur d’aérosols inspiré des cigarettes classiques a bouleversé un marché dominé jusqu’alors par le tabac et quelques substituts nicotiniques. Il n’en faut pas plus pour succomber au charme de la théorie conspirationniste selon laquelle l’industrie du tabac serait à l’origine d’une prétendue « diabolisation » de l’e-cigarette, l’accusant d’être aussi, si ce n’est plus dangereuse, que la cigarette classique. Qu’en est-il réellement ?
L’e-cigarette, entre réalités scientifiques et fantasmes
Sommaire
Oui, la cigarette électronique serait nocive pour la santé… mais tout dépend de l’organisme que l’on choisit d’écouter. Selon l’OMS, la cigarette électronique ne doit pas être conseillée aux fumeurs qui essaient de décrocher. Mais selon l’Académie Française de Médecine ou les autorités sanitaires britanniques, la cigarette électronique est une aide précieuse pour les fumeurs qui tentent de se débarrasser de leur addiction à la nicotine. En France, le rapport de l’OMS datant de juillet 2019 s’est attiré les foudres de l’Académie nationale de pharmacie, mais aussi du professeur Gérard Dubois de l’Académie nationale de médecine et du professeur Bertrand Dautzenberg, professeur de pneumologie à la Pitié-Salpêtrière. Pour ces derniers, il serait irresponsable de condamner l’e-cigarette, un substitut nicotinique efficace et, rappelons-le, infiniment moins dangereux que le tabac si l’on se fie à sa composition chimique. Pour plus d’informations sur le sujet, n’hésitez pas à consulter cet article qui rétablit un peu la vérité quant à la cigarette électronique.
Que contient une cigarette électronique ?
A la différence des cigarettes classiques, l’e-cigarette contient un liquide que l’appareil chauffe pour créer une vapeur inhalée par le vapoteur. Le vapoteur inhale un produit chauffé et non brûlé (comme c’est le cas dans la combustion du tabac). Ce liquide, appelé « e-liquide », contient de la nicotine, la substance responsable de la dépendance physique au tabac et des arômes, entre autres. Il existe cependant aussi des e-liquides sans nicotine, pour un usage purement récréatif. Mais ces derniers ne sont pas du tout efficaces comme aide au sevrage tabagique, évidemment. S’il contient généralement de la nicotine à des concentrations variées, l’e-liquide évite au vapoteur et à l’ex-fumeur d’inhaler des substances toxiques voire cancérigènes issues de la combustion du tabac comme le goudron ou encore le monoxyde de carbone, responsables de l’augmentation du risque de cancer et de maladie cardiovasculaire chez les fumeurs.
A ce jour, les chercheurs n’ont pas assez de recul pour évaluer la dangerosité potentielle des substances qui entrent dans la fabrication des e-liquides sur le long terme. Mais une chose est sûre : il vaut mieux consommer de la nicotine en vapotant qu’en fumant une cigarette. D’autant plus qu’en France, la fabrication des e-liquides est strictement réglementée, contrairement aux Etats-Unis par exemple, pays plus laxiste en la matière, ce qui a mené aux incidents récents pour lesquels la cigarette électronique a été injustement blâmée (voir l’épisode de l’épidémie des pneumopathies « Evali » de 2018).
Cigarette électronique et tabagisme passif
La cigarette électronique produit une vapeur, et non de la fumée comme le fait une cigarette classique. Outre le fait qu’elle ne contient pas de monoxyde de carbone, de goudron, ni de particules fines toxiques, cette vapeur disparaît à 95 % en moins d’une minute. Autrement dit, elle disparaît près de 100 fois plus rapidement que la fumée issue du tabac. Il n’y a donc pas lieu de parler de vapotage passif, comme on le ferait dans le cas du tabac avec tabagisme passif, dont les dangers sont assez bien documentés. En somme, avec une e-cigarette, les risques de souffrir passivement des effets éventuels du vapotage sont nuls.
Une bonne aide au sevrage tabagique ?
Une excellente aide au sevrage tabagique, serait-on tentés de dire. En France, la cigarette électronique aurait aidé plus de 700 000 fumeurs à arrêter le tabac selon les données de Santé publique France. En février 2019, une étude britannique publiée dans le New England Journal of Medicine a révélé que l’e-cigarette était plus efficace comme aide au sevrage que les patchs, les gommes à mâcher et d’autres substituts nicotiniques.
Je confirme grosse fumeuse durant 19 ans j’ai pu arrêter la cigarette du jour au lendemain grâce à cette méthode et sans patch. J’avais au début des bonbons a la nicotine pour compléter puis j’ai arrêté. Jetais en dosage 18 mg pendant 1 an puis 12 mg et aujourd’hui 6 mg et parfois je reprends 12. De plus j’ai un bpco qui va mieux depuis.